En Croatie, une campagne à couteaux tirés entre le Premier ministre sortant et l'actuel Président

Un scrutin peu banal : les deux têtes de listes ne sont autre que le Premier ministre sortant et l'actuel Président, souvent décrit comme populiste
Un scrutin peu banal : les deux têtes de listes ne sont autre que le Premier ministre sortant et l'actuel Président, souvent décrit comme populiste Tous droits réservés Marco Alpozzi/LaPresse Marco Alpozzi
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Par Euronews avec agences
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Les Croates appelés aux urnes ce mercredi pour élire leurs représentants au Parlement. Le scrutin oppose Premier ministre sortant et l'actuel Président.

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Duel au sommet ce mercredi aux législatives croates. Le parti conservateur au pouvoir, l'Union démocratique croate affronte les Sociaux-démocrates, épaulés par une alliance de partis centristes et de gauche. Un scrutin hors du commun : les deux têtes de liste ne sont autres que le Premier ministre sortant Andrej Plenković, et l'actuel Président, souvent décrit comme populiste, Zoran Milanović.

"Et quelle est l'alternative, et qui est l'alternative ? L'alternative dans cette élection n'est pas dirigée par cette opposition formelle. Elle est plutôt dirigée par un type qui viole la constitution, Zoran Milanović, qui a organisé un sabotage politique contre ces élections et qui détruit les fondements constitutionnels de la Croatie" a répété Andrej Plenković lors de ses meetings de campagne.

La nomination potentielle du Président Zoran Milanović au poste de Premier ministre serait un évènement sans précédent dans l'histoire du pays. La Cour constitutionnelle a beau avoir tranché que cette candidature ne respectait pas la loi, et intimé au président de démissionner, ce dernier est resté en poste. Et en campagne.

"Si la Cour constitutionnelle estime qu’il y a là quelque chose de litigieux, elle aurait dû réagir. Autrement, ils font de la Croatie quelque chose qu'elle n'a jamais été et ne sera jamais, comme le Bélarus ou d'autres pays de ce genre" s'insurge Peđa Grbin, leader du Parti social-démocrate.

Selon les derniers sondages, le parti conservateur devrait rester au pouvoir mais perdrait la majorité. Les observateurs évoquent une campagne à couteaux tirés, et surtout l’absence de thèmes, comme l’économie ou la sécurité, au cours des débats.

"Et tout se résume à savoir si vous préférez Plenković ou Milanović. Pour un pays, pour une nation qui n'a pas beaucoup de culture politique, qui n'a pas énormément de tradition démocratique, cela représente, à mon avis, quelques pas de plus en arrière" constate l'analyste politique Žarko Puhovski.

Quel que soit le résultat, le Président joue un rôle majeur dans la formation de la coalition gouvernementale, et Zoran Milanović restera probablement sur le devant de la scène politique malgré une possible défaite.

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