Espagne : Pedro Sánchez reste au pouvoir

Pedro Sanchez (archive)
Pedro Sanchez (archive) Tous droits réservés Darko Vojinovic/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
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Par euronews
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Après cinq jours de silence, Pedro Sánchez a annoncé ce lundi qu'il restait finalement à ses fonctions malgré les révélations d'un scandale de corruption présumée impliquant sa compagne.

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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, s'était astreint à un silence de moine depuis cinq jours. Il a finalement annoncé ce lundi qu'il restait à son poste. 

"Après ces jours de réflexion, j'ai une réponse claire : si nous acceptons que l'action politique permette d'attaquer des innocents, cela n'en vaut pas la peine ; si nous permettons aux conflits partisans de justifier la haine, cela n'en vaut pas la peine", a-t-il déclaré depuis le palais de la Moncloa.

"Aucun honneur ne justifie la souffrance des personnes qu'on aime", a-t-il poursuivi. "J'avais besoin de m'arrêter et de réfléchir." "Ça fait mal de vivre dans cette situation que je ne souhaite à personne", a-t-il poursuivi.

"Il y a des moments où la seule façon d'avancer est de s'arrêter et de réfléchir. J'ai agi avec une conviction claire." 

Le chef du gouvernement espagnol a naturellement informé en premier lieu le roi Felipe VI. 

La mise en retrait du Premier ministre socialiste, sur fond de suspicion de corruption impliquant sa compagne, a provoqué un véritable séisme politique en Espagne. 

Samedi, des manifestations ont été organisées pour et contre Pedro Sánchez dans différentes régions du pays, la plus massive étant celle organisée par ses partisans devant le siège du PSOE, le parti socialiste espagnol.

La direction du Parti a serré les rangs autour de lui lors d'un Comité fédéral historique qui a même été retransmis en direct et qui a commencé par un retentissant : "Pedro, nous sommes avec toi", prononcé par la numéro deux du gouvernement, María Jesús Montero.

L'opposition a monté le ton ces jours-ci, accusant le Premier ministre de ne pas donner d'explications, d'abandonner ses fonctions et de mener une stratégie de victimisation pour gagner la bataille.

Ces derniers jours, toutes sortes de théories avaient émergé sur ce que Pedro Sánchez ferait ou ne ferait pas. Cette crise politique affecte la campagne pour les élections européennes, car même si la candidate du PSOE (Teresa Ribera) est déjà connue, la préparation des listes a été retardée jusqu'à mardi.

Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre, avec des messages de soutien au Premier ministre de la part d'autres dirigeants de la gauche mondiale comme le Colombien Gustavo Petro ou le Brésilien Lula da Silva.

C'est la première fois qu'un président du gouvernement espagnol avait ainsi arrêté son agenda "pour réfléchir".

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